dimanche 6 décembre 2009

Interlude

De vous à moi

Il est des heures somnambules où je traine la nuit comme elle traine l'absence.
Il est des heures funambules où sur le fil endormi c'est le vide qui me hante.

Quand nos corps endoloris par la peur
Ne goûteront plus qu'au silence

Quand nos lèvres simulacres
Se tairont sous la horde en transe

Quand le froid happera mon sein
Quand de toi je n'aurai plus rien

Quand cette vie chienne finira de tapiner les vieux utopistes
Serai je moins triste ?

Peut on soigner les blessures ancrées si profondément que les yeux ne s'émerveillent plus ?
Peut on ?

Savez vous qu'un sourire dissimule bien souvent la tristesse ?
Savez vous ?

Saurez vous alors percevoir mon regard absent ?
Saurez vous m'aimer avant que mes mains ne s'effritent sous le poids de l'âge ?
Saurez vous ?

Et quand dans un dernier souffle je penserai à toi
... Sourirai je ?

N'aurais je donc que des souvenirs papier jauni qui sentent le vieux ?

Avant que la cloche ne sonne le glas
Avant que le ciel ne gronde
Avant qu'il ne pleuve sur moi

Saurez vous me prendre par le cœur, en retour ?
Saurez vous prendre mon corps, par l'amour ?

Aurai je encore le temps pour danser dans vos bras ?

Il est des heures somnambules où je traine la nuit comme elle traine l'absence.
Il est des heures funambules où sur le fil endormi c'est le vide qui me hante.


06/12/2009

1 commentaires:

Anonyme a dit…

magnifique...

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