samedi 25 septembre 2010

Paul Fort vu par Vagablonde ...

Le murmure du cerf volant

Il et elle s’amusent
A des jeux bien mal appris
Quand le dandy aiguise sa muse
Elle s’effeuille et s’alanguit.

Pour des mots doux
Sans les maudits
Il s’enracine au creux
De reins perlés blanchis.

Puis les parfums se confondent
Aux nuits inachevées
Petit verglas et jolie ronde
Font du poète, un poémier.

Leurs souffles s’évaporent
Sur des ballades audacieuses
Au coin du clou dans le fer
Un reste d’enfance pieuse.

Des ailes au vent
Des jambes au cou
Il tourangelle ses ardeurs

Des gifles au temps
Du rose aux joues
Elle oublie le beau parleur

Fort défenseur des hauteurs,
Des âmes enfumées
Les amants sont sans peur
Et le bonheur ne peut filer ...

Je picassote le portrait
D'un prince des poètes passé
Bien souvent plus abstrait
Sur ses femmes oubliées.

J’accommode l’histoire
Comme il aimait à raconter
Au temps de ses mémoires
« Hélas, rien d’éternel, sinon l’éternité ».




« La poésie c’est une chanson qu’on parle »
Paul Fort, 1948


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